Tu m'as dit : "Cueille ces fleurs, poursuis ce papillon…", car tu nommais ma course une danse, et chaque révérence de mon corps penché sur les oeillets de pourpre, et le geste, à chaque fleur recommencé, de rejeter sur mon épaule une écharpe glissante ...
Dans ta maison, seule entre toi et la flamme haute d'une lampe, tu m'as dit : "Danse" !
Et je n'ai pas dansé...
Mais nue dans tes bras, liée à ton lit par le ruban de feu du plaisir, tu m'as pourtant nommée danseuse, à voir bondir sous ma peau, de ma gorge renversée à mes pieds recourbés, la volupté inévitable...
(....)
COLETTE



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