J’aménage des chambres dans l’encre. 
J’ouvre les armoires. 
Je dispose des fleurs dans les vases.
 Je fais pour la mémoire des lits bien propres. 
Personne n’y viendra dormir. 
Je recueille la poussière des rêves qui s’amassent la nuit dans nos têtes. 
Au matin, j’ai le cœur défait.

Jean-Michel Maulpoix / extrait / Un dimanche après-midi dans la tête


Tableau Armand Guillaumin/ Intérieur-1889/ Musée d’Orsay



Commentaires

  1. Retour sur l'avenir

    ou retour sur soi-même

    aucun ne peut mentir

    au centre de son ombre

    Evadé de partout

    des dunes de corsage

    des lunes de corsaire

    des pièges de chaleur

    des chairs aux yeux de plaie

    des plaintes de lumière

    mangeur des fruits éclatés aux limites des fièvres

    des racines d'arcane

    des arcades de nuit

    buveur des sèves nues

    des attentes plénières

    ta vie porte en écharpe les bras de ta bonté

    le temps des horizons t'écharpe entre ses seins

    Achille Chavêe

    RépondreSupprimer
  2. Le moment où la nuit pénètre le jour

    est invisible

    comme les deux corps qui s'aiment et s'oublient.

    De longs silences les traversent

    plus musique que la plus pure musique,

    un espace pour disparaître et demeurer pourtant.

    Ils ne savent que l'instant

    qui n’en finit pas d’être l'autre,

    ils ne savent que le sang dans la lenteur des mains,

    dans la moiteur de l'impossible

    le lent éclair qui trace et foudroie leur image.

    Jacques Ancet (La chambre vide)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Aramis... bravo ! merci ! bonne semaine à vous...

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés