Prends garde.
Si tu veux parler à ma tristesse,
Ne lui demande pas le secret de ses pleurs,
Si tu veux parler à ma tristesse,
Ne lui demande pas le secret de ses pleurs,
Ni pourquoi son regard se détourne et s'abaisse
Et se fixe longtemps sur le pavé sans fleurs.
Pour distraire son mal, sa peine et son silence,
N'évoque de l'oubli taciturne et glacé
Nul fantôme d'amour, d'orgueil ou d'espérance
Dont le visage soit l'ombre du passé.
Parle-lui du soleil, des astres, des fontaines,
De la mer lumineuse et du bois ténébreux
D'où monte dans le ciel la lune souterraine,
Et de tout ce qu'on voit quand on ouvre les yeux.
Dis-lui que le printemps porte toujours des roses
En lui prenant les mains doucement, et tout bas,
Car la forme, l'odeur et la beauté des choses
Sont le seul souvenir dont on ne souffre pas.
Henri de Régnier
Tableau Berthe Morisot 1875
Tableau Berthe Morisot 1875


II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
RépondreSupprimerDoux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Oui ulysse...Merci @ vous ....
RépondreSupprimerSois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
RépondreSupprimerDu même poète.