7 avril 1897 - C'est un grand plaisir pour moi de prendre la plume et de me décrire à moi-même la situation de mes sentiments et de mes pensées, de faire le plan de ma vie chaque jour, de dresser la carte des pays que je parcours en imagination, pour moi seul, car j'éprouve une étrange coquetterie à cacher mon monde intérieur à ceux qui m'entourent. Comme les héros des tragédies classiques j'ai besoin d'un confident - ce confident, ce sont ces quelques notes fugitives ; mon journal devrait être quotidien. Malheureusement, une paresse innée, les mille petits incidents de mon existence monotone m'empêchent souvent d'écouter la voix de mes bonnes intentions et d'exécuter mes projets. Je suis du reste sans excuse, je l'avoue. Mais je suis faible, je résiste mal à mes impulsions bonnes ou mauvaises.
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J'aime cette vérité..cette lucidité sur soi ,en soi,tout de suite l'on es remplit de tendresse pour cet homme et je retrouve en ces mots des faiblesses que je connais...ces feuillets des secondes qui s'écoulent ,qui s'écrivent en solitudes..merci Marie -Claire de faire voyager toutes ces pensées !
RépondreSupprimerMichele tout le plaisir du partage est là....
SupprimerIl y a de la grandeur dans ce texte car, cacher son monde intérieur demande une grande force.
RépondreSupprimerJacques D.
Oui Jacques tout à fait.
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