Green
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.
J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
Paul Verlaine



L’éclosion superbe et jeune de ses seins
RépondreSupprimerPour enchaîner mes yeux fleurit sur sa poitrine.
Tels deux astres jumeaux dans la clarté marine
Palpitent dévolus aux suprêmes desseins.
Vous contenez l’esprit loin des rêves malsains,
Nobles rondeurs, effroi de la pudeur chagrine !
Et c’est d’un trait pieux que mon doigt vous burine,
Lumineuses parmi la pourpre des coussins.
Blanches sérénités de l’océan des formes,
Quelquefois je vous veux, sous les muscles énormes,
Géantes et crevant le moule de mes mains.
Plus frêles, mesurant l’étreinte de ma lèvre,
Vers la succession des muets lendemains,
Conduisez lentement mon extase sans fièvre.
Albert Mérat
( in "L'idole", 1869)
@ulsysse je ne me souvenais plus de ce poème en entier. Merci de l'avoir déposé ici.
SupprimerTout ce que je sais c’est qu’il m’a touché,
RépondreSupprimerQu’il m’a touché, blessé au cœur,
Et pour toujours
Brulante, trop brulante blessure de l’amour
(Prévert)
@ulysse ah.... passion quand tu nous tiens !!
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