Viens, marchons d’un pas vif dans la forêt profonde ! Humons cette fraîcheur humide du matin ; Suivons le clair sentier qui monte et vagabonde Parmi les fûts puissants des odorants sapins ! Le sous-bois est empli d’une brume légère, Flottant, fantomatique, à l’entour des hauts troncs Qui filtrent du soleil les flèches de lumière Créant un féerique éventail de rayons. Ces bois semblent déserts et cependant palpitent D’une abondante vie et l’on perçoit non loin, Au sein des verts fourrés que tout un monde habite, Le poids de longs regards d’invisibles témoins. Un oiseau nous surprend par son battement d’ailes, On entend tout là-bas d’un bûcheron les coups, Le murmure du vent parmi les tiges frêles Ou bien l’écho lointain du doux chant du coucou. Certains sons font penser à des voix étouffées ; On s’attend presque à voir dans le bois silencieux Paraître des lutins, des sylphes et des fées Ou les elfes des contes anciens et merveilleux. Saluons les grands arbres élancés et sublimes, Demeures des Dévas lumineux et sacrés, Entrons dans l’harmonie de cette ambiance intime, Toute emplie de mystère, et de profond secret. Ô magique forêt, ô divine Nature, Nous nous fondons en toi et tes bois enchanteurs, Où la vie demeurée belle, innocente et pure, Vient abreuver notre âme et charmer notre cœur. Arnaud JONQUET

Commentaires

  1. Un silence oppressant pèse sur la forêt,
    Les oiseaux se sont tus,
    Hier encore par ses sentiers j’allais
    Jusqu’aux rochers pointus,
    Pour écouter le cœur des majestueux arbres,
    L’oreille sur leurs troncs.
    Mais ce printemps nouveau, fait pleurer le poète.
    Le vent dans les ajoncs
    Ébouriffe les flots et l’eau comme la mer
    Éclabousse la berge
    Où ne se mire plus le couvre-chef vert
    Du saule dont émerge
    Un plumet dérisoire en son fût dévêtu.
    Mon esprit échafaude
    Son inaudible cri, d’un seul coup bâillonné
    Quand la lame taraude
    Son trop tendre aubier, d’un seul coup abandonné
    Au peu d’humanité
    D’un bûcheron sciant, sans aucune manière,
    Son bois marqué de rouge
    Mais nous, comment ne pas retourner en arrière
    Lorsque en rêve encore bouge
    La coiffe corindon du beau saule pleureur.
    Que la pluie met en pleur

    Claire Rousset Lys

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  2. Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
    A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
    C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

    (LAMARTINE)

    °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
    Peut-être pourriez-vous jeter un œil à mon nouveau blog … ?
    • AVEC LE TEMPS TOUT S'EN VA

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  3. Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts !
    A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
    D’autres vous rediront des amours étrangères ;
    Moi de vos charmes seuls j’entretiens les déserts.

    (Chateaubriand)

    Pour joindre mon blog :https://avecletempstoutsenva.blogspot.com/2021/11/avec-le-temps-tout-sevanouit.html

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