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Tu es ma consternation et ma consolation
Tu es ma colère et mon rire
Tu appartiens à ton caprice
Tu appartiens à ta douleur
L’un chassant l’autre
Tous deux exorbitants
Et quand tu jouis tu supportes en jouant
La rose du salut
- Ô vulnérable parfois la rosée qui s’évade ! -
Tu me consoles et me consternes
- Des fleurs sans toi s’amoindriraient là-bas -
Tu es mon risque et ma vivacité
Ma jeune joie de fille surprise qui ruisselle
Et ma présence étrange debout au bord du large
Que je ne connais pas

Gabrielle Althen




Commentaires

  1. Toi qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
    Toi par qui je portais, mendiant, un trésor,
    Qui fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
    Toi que mon coeur vantait, en appelant sa chance
    Cette ardente, servile, oppressante souffrance
    De sentir tout mon être entravé par ton corps,
    Toi qui fus mon salut et mon péril extrême,
    Se, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
    L'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...

    Anna de Noailles

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  2. Oh ! souffrir et pleurer, c'est ce qui régénère :
    L'homme n'est vraiment grand qu'alors qu'il a gémi ;
    Quelque soit ton malheur, mon âme le vénère ;
    Pour moi, l'infortuné fut toujours un ami.

    Louise Colet

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