"Je t’aime.
On n’entend rien
Parfois le mot aimer convient,
On le sait sans pouvoir se l’expliquer.
Il semble que cela emporte où c’est comme plus rien
Comme plus rien mais pourtant
Le plus solide contentement.
Ni désastre ni parousie, on ne saurait pas dire
Ni rien ni tout ni l’insignifiance,
On n’a que deux mots donnés tout entiers : je t’aime ;
Ou des formules qui sont
Des forces de ruine et d’enchantement
Qu’on s’imagine être des poèmes.
Dire « je t’aime » tout bêtement s’allonge.
Mais ça qui encombre fait aussi du bien.
Je t’aime dit tout le présent que voilà :
Juste un vers pour commencer un poème
Qui va d’un instant l’autre. S’il vraiment passe
(On voit mal comment)
Par le chas du temps ?
Le présent décousu, rien : je t’aime."
James Sacré - Un paradis de poussières - Photo Jeanne Roux
Parfois le mot aimer convient,
On le sait sans pouvoir se l’expliquer.
Il semble que cela emporte où c’est comme plus rien
Comme plus rien mais pourtant
Le plus solide contentement.
Ni désastre ni parousie, on ne saurait pas dire
Ni rien ni tout ni l’insignifiance,
On n’a que deux mots donnés tout entiers : je t’aime ;
Ou des formules qui sont
Des forces de ruine et d’enchantement
Qu’on s’imagine être des poèmes.
Dire « je t’aime » tout bêtement s’allonge.
Mais ça qui encombre fait aussi du bien.
Je t’aime dit tout le présent que voilà :
Juste un vers pour commencer un poème
Qui va d’un instant l’autre. S’il vraiment passe
(On voit mal comment)
Par le chas du temps ?
Le présent décousu, rien : je t’aime."
James Sacré - Un paradis de poussières - Photo Jeanne Roux



Il n'y a que l'embaras du choix:
RépondreSupprimervoilà ce que dit Anna de Noailles:
Aimer, c'est de ne mentir plus.
Nulle ruse, n'est nécessaire
Quand le bras chaleureux enserre
Le corps fuyant qui nous a plu.
(1924)
@Aramis, je suis tout à fait d'accord ! Je rentre de vacances, je vais reposter plus régulièrement, du moins essayer. Mais je poste sur mon autre blog, Ecrire en vrac.
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