L'extase
Là où comme sur un lit un oreiller,Une rive en crue invitait les violettes
A reposer leurs testes,
Nous nous assîmes, l'un à l'autre tout entiers.
Nos mains étaient fermement cimentées
Par siccatif rapide, et de là s'exhalaient, subtil;
Nos œillades enfilaient, et tenaient enlacés



La nuit était venue, la lune émergeait de l'horizon, étalant
RépondreSupprimersur le pavé bleu du ciel sa robe couleur soufre. J'étais
assis près de ma bien-aimée, oh ! bien près ! Je serrais ses
mains, j'aspirais la tiède senteur de son cou, le souffle
enivrant de sa bouche, je me serrais contre son épaule,
j'avais envie de pleurer ; l'extase me tenait palpitant,
éperdu, mon âme volait à tire d'aile sur la mer de l'infini.
(Huysmans)
@ulysse que c'est beau...... on a envie comme ça que certaines extases n'en finissent jamais.
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