Tu te rappelleras ce ravin capricieux,
c'est là que palpitaient les arômes grimpants,
de temps en temps passait un oiseau revêtu
de lenteur et de pluie : son costume d'hiver.
Tu te rappelleras les présents de la terre :
l'irascible parfum, avec la fange d'or,
les herbes du buisson et les folles racines,
sortilège d'épine et pareil à l'épée.
Tu te rappelleras le bouquet apporté
par toi, bouquet fait d'ombre et d'eau et de silence,
bouquet pareil à la pierre entourée d'écume.
Ce fut alors comme jamais, comme toujours :
nous partons tous les deux vers le lieu sans attente
pour y trouver tout ce qui est en train d'attendre.
Pablo Neruda - La centaine d'amour - extrait
de temps en temps passait un oiseau revêtu
de lenteur et de pluie : son costume d'hiver.
Tu te rappelleras les présents de la terre :
l'irascible parfum, avec la fange d'or,
les herbes du buisson et les folles racines,
sortilège d'épine et pareil à l'épée.
Tu te rappelleras le bouquet apporté
par toi, bouquet fait d'ombre et d'eau et de silence,
bouquet pareil à la pierre entourée d'écume.
Ce fut alors comme jamais, comme toujours :
nous partons tous les deux vers le lieu sans attente
pour y trouver tout ce qui est en train d'attendre.



Et je m'en vais
RépondreSupprimerAu vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
(Verlaine)
Attendre une heure est long
RépondreSupprimerSi l'amour est en vue
Attendre l'éternité est bref
Si l'amour est au bout.
(E.Dickinson)
@ulysse... tout à fait... et si bien dit... j'adore vos rebonds ! merciii
SupprimerQue voulez-vous? Il fait si beau que la neige reluit…
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