Poser sa tête sur un oreiller
Et sur cet oreiller dormir
Et dormant rêver
À des
choses curieuses ou d’avenir,
Rêvant croire à ce qu’on rêve
Et rêvant garder la
notion
De la vie qui passe sans trêve
Du soir à l’aube sans rémission.
Ceci est
presque normal,
Ceci est presque délicieux
Mais je plains ceux
Qui dorment vite
et mal,
Et, mal éveillés, rêvent en marchant.
Ainsi j’ai marché autrefois,
J’ai
marché, agi en rêvant,
Prenant les rues pour les allées d’un bois.
Une place
pour les rêves
Mais les rêves à leur place.
Robert Desnos



Je suis dur
RépondreSupprimerJe suis tendre
Et j'ai perdu mon temps
A rêver sans dormir
A dormir en marchant
Partout où j'ai passé
J'ai trouvé mon absence
Je ne suis nulle part
Excepté le néant
Mais je porte caché au plus haut des entrailles
A la place où la foudre a frappé trop souvent
Un coeur où chaque mot a laissé son entaille
Et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement
Pierre Reverdy
@Aramis, Reverdy est souvent "poignant" dans ses mots, merci pour ce rebond !
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